Faut il craindre le regar des autres?
« L’enfer c’est les autres », c’est sur cette phrase que s’achève Huis-Clos, célèbre pièce de Sartre. Ainsi nous pourrions supposer, a priori, que nos rapports avec les autres seraient toujours cruels, empoisonnés, infernaux. Les trois personnages de Huis Clos sont condamnés à une éternelle promiscuité, il leur est littéralement impossible d’échapper aux autres, a leurs regards. On peut alors se poser la question faut-il craindre le regard des autres ? Le regard d’autrui peut-il nous porter atteinte ?
Le verbe craindre nous amène à une idée de peur, d’appréhension, l’associer aux regards des autres, c'est-à-dire à tous ce qui n’est pas moi, nous incite à réfléchir sur le jugement d’autrui et le rapport avec moi-même car autrui peut-être a la fois mon semblable et un sujet différent de moi.
Ce sujet met en question le difficile rapport du moi aux autres. Que sont les autres pour moi ? Et peut-on affirmer de droit que le regard d’autrui doit être craint, c'est-à-dire tenu a distance par peur d’un risque ? Peut-on considérer autrui comme un juge dont le seul regard va délivrer la sentence ?
I) Le regard que les autres portent sur nous peut nous affaiblir puis nous détruire.
* Le regard d’autrui, par son jugement subjectif, ne nous est jamais indifférent
→ Selon Michel Tournier, Autrui est la pièce maitresse de notre univers donc la rencontre avec les autres est inévitable que ce soit avec notre entourage ou dans la rue. Avant l’instrument de communication qu’est la parole, il y a le regard : fondement de notre langage, il représente l’élément premier de communication entre les êtres vivants. Il semble donc naturel de se demander ce que signifie le regard d’autrui. Nous y prêtons attention qu’on le veuille ou non. * S’il est méprisant il peut nous détruire, nous introvertir, nous faire perdre confiance en nous
→Le regard des autres peut dans certains cas engendrer des maladies psychosomatiques