Faut-il rejeter toutes les valeurs chrétiennes?
1124 mots
5 pages
L'église catholique a fait l'objet de bien des critiques négatives au cours des années : abus de pouvoir, pédophilie, guerres, corruption, déviances, etc. L'engouement pour la religion a radicalement chuté et les valeurs prônées par le clergé n'ont plus la place qu'elles avaient auparavant. Il serait bon de s'interroger sur la question des valeurs, à savoir s'il faut les rejeter toutes, sans exception. La religion possède ses vertus : elle souhaite la paix, la justice, le bonheur de ceux qui veulent le bien et elle apporte le réconfort et la protection à ceux qui en ont besoin dans les moments difficiles. Pourtant, c'est aussi elle qui a forcé l'assimilation de plusieurs en dépit de leurs croyances personnelles. Serait-il préférable d'abandonner toutes ces valeurs ou plutôt de les conserver? Cette question trouvera sa réponse au cours de l'analyse suivante, qui traitera de la critique dépréciative des valeurs chrétiennes selon Nietzsche en comparaison avec les idées de Mill et de Kant, un peu plus objectives quant à certaines valeurs essentielles au bon fonctionnement de la société.
Friedrich Nietzsche est l’un des philosophes de son temps qui a permis de redéfinir ce qu’étaient les valeurs chrétiennes, mais d’une façon moins pieuse, parce que pour lui, ces mêmes valeurs ont poussé l’homme à sa perte. Toute son enfance, il s’est questionné sur l’origine du monde, le bien, le mal, Dieu. Nietzsche vivait dans une époque où l’église contrôlait à peu près tout. La morale chrétienne rejetait toute forme de passion et poussait les gens à vouloir atteindre la paix de l’âme. Entre en jeu la notion de péché, qui se veut un moyen de culpabiliser celui qui est «mauvais». Le clergé a ainsi introduit l’idée de libre arbitre, qui attribue des responsabilités aux individus afin de pouvoir mieux les punir s’ils ne font pas les bons choix. Les prêtres sont vus par Nietzsche comme des bourreaux qui souhaitent dominer les hommes. Ils leur demandent de croire et d’obéir sans poser