« Faut-il s’abstenir de penser pour être heureux ? »
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Les notions de pensée et de bonheur sont deux notions que l’on peut rapprocher l’une de l’autre dans certains cas, tout en les dissociant dans d’autres cas. En effet, on peut considérer le bonheur comme ce à quoi chacun aspire, il est définis comme étant le souverain bien et, pour les philosophes, il est à la fin de toute chose. La pensée quant à elle est ce qui nous rend vivant, nous rend conscient. Descartes disait « Je pense donc je suis ». De plus, l’activité de penser est ce qui nous différencie de l’animal, qui lui n’agit que par instinct. Ainsi, est-il nécessaire de nous abstenir de penser et donc par la même occasion d’exister afin de connaître le bonheur ? Afin d’étudier cela, nous verrons en premier lieu que rechercher le bonheur pourrait impliquer de renoncer à penser car penser est le meilleur moyen de se remémorer des souvenirs douloureux ou encore d’anticiper de futurs soucis, angoisses. En second lieu nous verrons qu’il est cependant impossible d’être heureux sans l’acte de pensée. En effet, l’homme est un être conscient, il ne peut donc s’empêcher de penser. De plus l’avenir dépend de nos actions présentes, or pas d’action réussi sans pensée, sans calcul des moyens pour la fin.
Si s’abstenir de penser peut nous permettre de trouver le bonheur cela signifie que l’on ne peut connaître le bonheur que dans l’ignorance et l’inconscience. Si un tel état peut parvenir à nous faire connaître le bonheur c’est que l’action de penser mène forcément à un moment ou un autre à se remémorer des souvenirs douloureux ou à anticiper des évènements provoquant des soucis ou une forte angoisse. En effet, après le décès d’un proche ou dans l’attente d’un entretien ou d’un examen particulièrement important il est difficile de penser à autre chose que cela. Ainsi dans ce cas-là, pensé ne contribue absolument pas au bonheur et nous préférons alors nous réfugier dans un monde où l’oubli et l’ignorance de tout ce qui nous entoure règne en maître. Cependant on peut