Faut-il être sans passé pour être libre?
FAUT-IL ETRE SANS PASSE POUR ETRE LIBRE?
Nietzsche Bergson Sartre
Passé : Dimension du temps écoulé dans son irréductible irréversibilité. D'ordre biologique, pulsionnel, social, historique ou psychologique, le passé pèse sur l'homme dans le sens du déterminisme, mais, il structure aussi activement la personnalité sans laquelle la liberté serait impossible ou illusoire. La liberté qui peut d'ailleurs s'exercer à l'égard du passé lui-même, dans la mesure où le sens accordé au passé reste du choix de l'individu (cf. Sartre). Par sa nature même, la connaissance du passé humain reste, selon les cas, occultée, aléatoire, partielle, subjective, soumise au moment social; elle laisse ainsi souvent une marge d'indétermination propice aux illusions et à l'action de l'imaginaire.
Libre : sans entrave, en faisant ce que j'ai décidé de faire, maître de ma vie autant que je le veux.
Souvent on entend des gens autour de soi exprimer la volonté de prendre un nouveau départ, de faire table rase du passé pour pouvoir mieux avancer. A les entendre, il semble que le passé représente un ensemble de souvenirs les inhibant, les empêchant d'évoluer.
Cela signifierait donc qu'à l'inverse, la perspective d'être débarrassé du passé serait synonyme d'une absence de contraintes, voire de liberté. Mais qu'en est-il exactement? Si l'oubli peut être vu comme une fonction vitale (Nietzsche), il n'est pas de liberté sans mémoire (Bergson).
D'ordre biologique, social, historique ou psychologique, le passé pèse sur l'homme car il structure activement la personnalité sans laquelle la liberté serait impossible ou