Femme a la fenetre
Caspar David Friedrich a peint Femme à la fenêtre en 1822. Les dimensions du tableau sont 44x37cm (soit environ une feuille double). Le tableau est conservé à la Nationalgalerie de Berlin, en Allemagne. Celui-ci est peint à l’huile sur toile. La jeune fille à la fenêtre est sans doute Caroline Bommer, l’épouse de l’artiste. Celle-ci est debout, de dos, face à la fenêtre dans une pièce sombre. Cette pièce est l’atelier de Caspar situé à Deserde. Caroline contemple le bord de l’Elbe, fleuve sur lequel circulent des navires. Elle regarde à l’extérieur, mais sa contemplation est intérieure. En montrant ce personnage de dos, tourné vers cette nature, Friedrich invite le spectateur, qui se tiens donc dans le même sens que Caroline, à admirer le paysage également, par dessus son épaule. Ceci permets donc de se mettre à la place de ce personnage, à faire corps avec lui pour communiquer avec la nature. Sa tête ne vient pas perturber la compréhension du paysage, l’être s’efface en toute humilité. Ceci produit une impression de grandeur de la nature face à l’homme, car malgré le petit espace ou l’on a une vision de l’extérieur, celle-ci domine car elle attise l’attention en premiers lorsque l’on regarde l’œuvre. On se sent comme captivé par cette nature que l’on a envie de comprendre. Les tableaux de Friedrich ont toujours une portée philosophique et religieuse. L’intérieur sombre de la pièce symbolise l’obscurité et la limitation de l’existence humaine. La lumière, qui peut éclairer cette existence, vient du Christ, qu’on peut voir symbolisé par la croix de la fenêtre au dessus de la tête de la jeune femme. On peut aller plus loin dans l’analyse philosophique en remarquant dans cette image des navires sur le fleuve, le passage de l’au-delà après la mort, une aspiration à une vie éternelle. Le spectateur se retrouve confronté à la réalité de la vie, l’homme meurt tandis que la nature domine, reste intacte et lumineuse. Le peuplier