Femme
Gens du peuple,
Nous, Femmes, revendiquons nos droits sociaux et politiques. Nous voulons goûter aux prémices d’une participation citoyenne en élisant nos consœursà cette nouvelle magistrature. L’esprit féminin manque aux lois et ampute l’humanité de la moitié de sa capacité. Malgré notre manque d’éducation, nous parlons politique, littérature ou morale. Nousprouverons à nos mâles que notre destin n’est pas de nous marier et d’être soumises à nos chers et tendres époux. Les hommes sont persuadés que nous sommes incultes et que notre place au gouvernementest inutile mais ils se trompent, nous sommes intelligentes et nous avons la capacité d’exercer n’importe quelle profession. Ceux-ci prétendent que la gravité de la magistrature ne s’accorde pas avecnotre coquetterie féminine, cela est révoltant, la douceur et la coquetterie n’est en aucun cas est un argument en leur faveur mais juste un moyen d’apporter un peu de délicatesse à ce monde masculin.De plus, ils nous qualifient de femmes infidèles, volages et inconstantes, cela est inadmissible et nous avons le devoir de lutter contre ces infâmes paroles à notre égard. Ils nous dévalorisentalors qu’ils cèdent à nos charmes féminins. Nous voulons être associées à de fonctions importantes et abattre cette différenciation de catégories sociales. C’est pour cela que nous réclamons les mêmesdroits, politiquement et socialement, que les hommes afin de leur montrer notre détermination. Nous allons conduire des batailles pour obtenir progressivement un statut égal aux leur, qui est loind’être achevé. L’heure est aux luttes contre cette injustice et contre cette domination masculine. Nous voulons entrevoir un espoir d’évolution. La femme, jusqu’à présent, a été tyrannisée et exploitée etcela doit cesser. Nous naissons libres comme eux c’est pour cela que nous élevons la voix pour appeler les femmes de cette société à venir avec nous et réclamer la place que nous devons occuper