Dans un premier temps, le titre de la conférence de Martine Delvaux : « Où sont-elles, Filles et disparitions, en série.» désigne selon elle la situation alarmante ou plutôt le sort réservé aux femmes d’aujourd’hui. En effet, elle utilise le terme « disparition », car selon Martine Delvaux, le «construit social » de l’humanité remplace peu à peu la femme en l’idéalisant et en la remplaçant par une image, un objet. C’est ce qu’est la femme en série, une femme qui est fabriquée pour convenir à la société patriarcale. Pour Martine Delvaux, les filles en série peuvent se classer en trois catégories, soit la femme-objet, dialectique et résistante. La femme-objet représente la femme parfaite et usinée comme par exemple, la Barbie, les «Playboy bunnies», les mannequins de mode... La femme dialectique ou double est l’image du modèle féminin. La femme résistante est celle qui défend les intérêts féminins, celle qui combat les injustices. On peut l’identifier aux Pussy Riot et aux Femen. Delvaux compare les femmes en série à des briques : « Les filles en série, ce sont des briques! Elles ont l'apparence d'une image parfaite, elles donnent l'illusion d'être toutes exactement pareilles, alors qu’au fond elles sont différentes. Et puis, ce sont des armes, capables de faire vaciller l'ordre.» (Delvaux, Conférence : « Où sont-elles, Filles et disparitions, en série.») En d’autres termes, cela fait référence aux trois types de femme. La femme objet pourrait être la brique même, c'est-à-dire un prototype usiné dans le but de servir à l’homme. La femme double pourrait être l’image que les briques projettent. Toutes identiques, on souhaite les reproduire exactement à partir d’une idée de comment elles doivent être pour avoir leur place avec les autres. La femme résistante est la brique (le corps) qui sert d’arme pour faire changer les choses.
Dans un deuxième temps, je crois que Martine Delvaux n’a pas tout à fait raison à propos de la femme dans la société occidentale sur un