Fiche de lecture
U.E. 6.01 S1 : Méthode de travail Session 1

« LA FABRIQUE DES SOLITUDES »

IFSI SAINT JACQUES ASSP Cécile Van de Velde (dirigée par Pierre Rosanvallon), Refaire société, «La fabrique des solitudes», Paris, le Seuil, La République des idées, 2011, 11 pages, pages 27-37. Née en 1976, Cécile Van de Velde est une sociologue, maître de conférences à l’École des Hautes Etudes En Sciences Sociales (EHESS) et membre de l’équipe de recherche sur les inégalités sociales du Centre Maurice-Halbwachs (CMH). Spécialiste des questions de jeunesse et de générations, elle est notamment l’auteur de «Devenir adulte». Le thème général de cet article concerne la solitude et les différents mythes qui l’entourent. Dans la description de la solitude de Cécile Van de Velde, la société Française a cantonné la solitude à un certain nombre de mythes. L’auteur cherche ici à abattre ces mythes, afin de mieux appréhender la solitude dans sa globalité. Cela nécessite de prendre plus de hauteur et de ne pas utiliser uniquement des indicateurs comme l’âge, le genre, la catégorie sociale professionnelle ou la zone géographique. Le premier mythe concerne l’isolement des personnes âgées qui seraient les seules à endurer la solitude. Cependant, la réalité est bien différente. La solitude ne leur est pas réservée. Elles seraient en fait moins sensibles à cet état que la catégorie des 25-54 ans qui le vivent plus difficilement «le sentiment de solitude, qui touche plutôt les catégories jeunes»1. Deuxième mythe, la solitude serait exclusivement féminine. Cette image est générée par la représentation matrimoniale erronée du collectif, qui l’associe au célibat, au divorce et aux veuvages que seuls les femmes subiraient. Les femmes ne sont pas plus seules que les hommes, elles sont simplement plus sensibles qu’eux face à la solitude. Troisième mythe, la solitude n’a pas de milieu de prédilection géographique et démographique, elle touche les personnes dans les zones urbaines