Fiche de lecture - aurélia (gérard de nerval)
• Titre : Aurélia. L'œuvre a d'abord été appelé Le Rêve et La Vie (qui en est aujourd'hui le sous-titre) et a souvent été qualifié de "livre infaisable".
• Forme : Aurélia est un poème en prose inachevé, commencé en 1853 et interrompu par le suicide de Nerval en 1855.
• Courant littéraire : Romantisme.
• Genre : On peut hésiter quant au genre de l'œuvre, mais il s'agirait plutôt d'un récit comprenant de très nombreux éléments autobiographiques.
• Structure : L'œuvre est composée de deux parties, la première divisée en dix chapitres, la seconde en six chapitres. Elle est parue dans La Revue de Paris. La composition et l'agencement des chapitres qui semblent souvent déroutants ne relève pas de Nerval mais de La Revue de Paris.
II. Ancrage de l'œuvre dans le réel
• Époque de l'écriture : Nerval a débuté l'écriture d'Aurélia en 1853 dans la clinique du docteur Blanche et l'a continuée en Allemagne. Les deux parties ont été publiée dans La Revue de Paris, la première le 1er janvier 1855, la seconde à titre posthume le 15 février 1855. Le lien entre le narrateur anonyme et Nerval est évidente, cet ultime écrit semble traduire les dernières crises de folies de Nerval lui-même, désirant montrer que ses délires n'ont pas atteint sa qualité d'écrivain et que cela a même nourrit son imagination et ses récits.
• Éléments littéraires et historiques : Le narrateur évoque lui-même à la page 65 « les années de scepticisme et de découragement politique et social qui succédèrent à la révolution de Juillet. » La monarchie de Juillet prend fin en 1848, y succède la Seconde République mais la nouvelle Aurélia s'inscrit à part entière dans les années 1855 synonyme de Second Empire depuis 1852 dirigé par Napoléon III. D'ailleurs le narrateur dans un accès de folie se prend pour Napoléon. Le narrateur évoque même que « les armes étaient vendues depuis les lois nouvelles ».
L'époque littéraire a tout de même familiarisé le lecteur français aux