FICHE DE LECTURE

Le rivage des syrtes, Julien Gracq

Présentation de l'auteur

Julien Gracq, de son vrai nom Louis Poirier, né le 27 juillet 1910 à Saint-Florent-le-Vieil, et mort le 22 décembre 2007 à Angers.

Son premier roman, Au Château d'Argol, avait attiré l'attention d'André Breton, le pape du mouvement surréaliste. Mais c'est avec Le rivage des Syrtes, puis le refus de son auteur de recevoir le prix Goncourt en 1951, que Julien Gracq a connu la notoriété. Traduites dans vingt-six langues, publiées dans la Bibliothèque de la Pléiade, les oeuvres de Julien Gracq ont connu une consécration critique sans équivalent à son époque.

Julien Gracq s'est révélé être un auteur discret, estimant que l'écrivain doit disparaître derrière son œuvre. Inspirée par le romantisme allemand et le surréalisme, l'œuvre de Julien Gracq mêle l'insolite et le symbolisme fantastique.

Il fait ses études au Lycée Georges Clemenceau à Nantes, puis au Lycée Henri-IV à Paris. Il sera par la suite étudiant à l'École normale supérieure (promotion 1930), puis à l'École libre des sciences politiques.

La découverte en 1943 de Sur les falaises de marbre, le roman emblématique d'Ernst Jünger, sont pour Gracq une révélation. Des similitudes stylistiques et thématiques se retrouvent dans les deux œuvres et les deux hommes entrent en relation.

Se tenant à l'écart de la vie mondaine parisienne et des médias, il reste fidèle à son éditeur José Corti, en continuant à publier des notes de lectures tirées de nombreux « cahiers » qu'il intitule Lettrines, ou encore des récits de voyage, comme Autour des sept collines pour Rome en 1988 et Carnets du grand chemin en 1992. Sa manière d'écrire, en particulier sa capacité à décrire les paysages, et sa formation de géomorphologue, en font une référence pour de nombreux géographes.

Il meurt des conséquences d'un malaise à l'âge de 97 ans, après avoir signé 19 ouvrages qui ont fait de lui une figure majeure de la littérature