Fiche de lecture les fleurs du mal
I.Première partie
Nourri de romantisme, tourné vers le classicisme, à la croisée entre le Parnasse ( mouvement littéraire du 19 eme siècle siècle recherchant la perfection artistique de l'art poétique au détriment de l'engagement politique et social ) et le symbolisme de la « modernité », Charles Pierre Baudelaire occupe une place qui lui est propre dans l'histoire littéraire du 19 eme siècle.
Au cœur des débats sur la fonction de la littérature de son époque, Baudelaire détache la poésie de la morale, la proclame tout entière destinée au Beau et non à la Vérité. Comme le suggère le titre de son recueil Les Fleurs du mal, publiée le 25 juin 1857 et rééditée en 1861, il a tenté de tisser des liens entre le mal et la beauté, le bonheur et l'idéal inaccessible (À une passante), la violence et la volupté (Une martyre), entre le poète et son lecteur (« Hypocrite lecteur, mon semblable, mon frère »), entre les artistes à travers les âges. Outre les poèmes graves (Semper Eadem) ou scandaleux (Delphine et Hippolyte), il a exprimé la mélancolie (Mœsta et errabunda) et l'envie d'ailleurs (L'Invitation au voyage). Il a aussi extrait la beauté de l'horreur (Une charogne).
Son ouvrage a eu une publication difficile tout d'abord une première publication de dix-huit poèmes le 1er juin 1855 dans La Revue des Deux Mondes.
Le 4 février 1857, Baudelaire remet son manuscrit à l'éditeur Auguste Poulet-Malassis. Le 20 avril de la même année, neuf poèmes du recueil sont publiés dans la Revue française.
Le premier tirage, imprimé au mois de juin à Alençon, est effectué à 1 300 exemplaires et mis en vente le 25 juin. Le 5 juillet 1857, un article du Figaro de Gustave Bourdin critique « l’immoralité » des Fleurs du mal.
Une publication des poèmes condamnés aura lieu. Le recueil sera masqué sous le nom Les Épaves.
Le 7 juillet, la direction de la Sûreté publique saisit le parquet pour « outrage à la morale publique » et