Fiche de lecture soigner...l premier art de la vie
Il y a là, une approche anthropologique et historique des différents savoirs constitués en tant que soins infirmiers. L’auteur rappelle en premier lieu que nos savoirs sont basés essentiellement sur des savoirs écrits, venant pour la majorité des hommes de robes (hommes d’église, de sciences, de droit) qui ont acquis les premiers les connaissances de l’écriture. Ceux-ci ont écrit à propos des soins infirmiers, mais en dépits de tous les savoirs empiriques constitués de générations en générations depuis la préhistoire jusqu’à nos jours. Ces hommes de robe ont apportés essentiellement des savoirs dissociant le corps et l’esprit (hommes d’église) puis des savoirs orientés principalement sur les sciences (bases rationnelles), et la technologie (hommes de sciences) ne voyant au travers des expériences que des vestiges de superstition. En ce sens, tous les savoirs empiriques venant essentiellement des femmes et de tradition orale ont été tu avec l’accès à l’écriture qu’elles n’avaient pas. Les limites des manuels écrits par les ecclésiastiques puis les médecins tendront à régenter les soins, uniformiser la pensée infirmière, et prohiber son questionnement (base de toute science et connaissance). Le fondement culturel des soins venant pour l’essentiel des pratiques autour de deux grands passages de la vie : la naissance et la mort.
Pour l’auteur, le meilleur moyen d’accéder à des connaissances est le fait d’apprendre de la vie quotidienne, de conforter ses connaissances, pour aboutir à faire émerger des savoirs. Il faut arriver à concilier l’apport irremplaçable des savoirs empiriques avec l’éclairage de sources de connaissances diversifiées.
Pour l’auteur, la place de la personne soignée, l’importance de ses habitudes de vie, sa culture, ses préoccupations sont au cœur même de toute situation de soin ; cela demande de mettre en interrelation