Fiche de lecture

• Commentaire détaillé de l’extrait du traité de l’efficacité de François JULLIEN :

L’extrait du traité de l’efficacité de François Jullien, s’articule autour de deux grandes idées ou deux grandes manières de penser. Il débute d’abord par présenter le modèle traditionnel européen dans lequel le mouvement est imposé par un modèle que l’on se doit de respecter et qui se bâtit autour d’une théorie qu’il est nécessaire de mettre en pratique. Après avoir développé cette théorie, Julllien s’attache à en présenter les limites et les situations pour lesquelles cette manière de penser n’est plus praticable (exemple de la guerre). François Jullien présente ensuite la pensée chinoise qui s’appuie sur le potentiel de chaque situation et sur les facteurs en jeu plutôt que sur des formes ou des théories idéales.

Comme nous l’avons souligné, François Jullien commence par présenter la pensée européenne. C’est pour lui un schéma hérité de la Grèce antique. Il consiste à définir un modèle : « une forme idéale » et à l’ériger en but à atteindre. Ce modèle s’appuie sur la théorie et il faut le faire entrer dans les « faits » par la pratique. On a ici une première conceptualisation sous la forme du couple théorie-pratique. Cette manière de penser s’est érigée comme un paradigme à tel point que « plus nous restons proche de cette forme idéale, plus nous aurions de chances d’y réussir ». Pour François Jullien (reprenant Timée) cette pensée présente de surcroit un aspect religieux hérité de la création divine du monde par l’être suprême. Dieu (ou les dieux selon les cultures) qui se doit d’être parfait, crée l’homme à son image. Il produit un être en se conformant au modèle. François Jullien poursuit sa démonstration en prenant l’exemple du peintre qui travaillerait sur un « exemplaire divin » et chercherait à le reproduire. Cette manière de pensée a quelque peu évolué et les philosophes grecs ne définissent plus le monde comme une copie de la chose idéale