Fiche de lecture zola, l'argent
Le roman permet d'ailleurs de mettre en évidence les avantages et les méfaits de la bourse.
D'une part, les bénéfices colossaux engendrés par l'augmentation de la valeur des actions permettent d'investir dans certains secteurs d'activité. Par exemple, dans l'Argent, la réussite de l'Universelle rend possible la construction d'infrastructure en Afrique Nord. La bourse a donc un rôle à jouer dans le progrès technique.
Certains affirment que l'argent peut aussi jouer un rôle sur le progrès social : si l'on reprend l'exemple de d'Orvedio son héritage gagné par son mari par des opérations de spéculations, lui permet de fonder des institutions d'aides aux pauvres.
D'autre part, à cette époque il existe une taxe sur les actifs financiers, en plus du courtage, qui rémunère l'agent de change. Cette taxe est appelé timbre. L'État prélève 3‰ sur l'achat et sur la vente d'une action. Cela lui rapporte à l'époque 80 millions de francs par an. La spéculation permet la richesse presque instantanée, tout comme la ruine la plus cruelle.
Zola affirme aussi dans son roman une thèse selon laquelle l’aspect fictionnel du système capitalisme, c'est-à-dire la spéculation, très souvent comparé à un jeu dans le roman, est à la fois sa grande force du système et ce qui le fait s’effondrer.
En effet, la spéculation peut aboutir à la création d'une bulle spéculative. Il y a un écart entre la valeur réelle d'une action, liée à la réussite de l'entreprise, et sa valeur de cotation, liée à la demande sur le marché financier. Or lorsque, lorsque que cet écart devient flagrant la bulle explose. Les actionnaires vendent en masse leurs actions, ce qui fait brutalement chuter les coûts. L'entreprise doit rembourser les pertes qu'ont enregistré les actionnaires, ce qui entraine le plus souvent la faillite de l'entreprise.
Au delà des risques liés à la spéculation, le roman illustre les méfaits sur les individus liés à l'argent.
Le déséquilibre du système