Dinah Vernant, médecin à l’espace santé jeune à l’Hôtel-Dieu de paris nous relate ses expériences de médecin dans un contexte de difficultés sociales, juridiques et médicales.
Premièrement, l’auteur nous livre l’ignorance à laquelle elle fait face au quotidien concernant les jeunes, leur corps et leur sexualité. Il n’est pas rare effectivement que certaines jeunes filles pensent perdre leur virginité en étant excitée, ou que s’asseoir sur la cuvette des toilettes après un homme peut déboucher sur une grossesse. Plus grave encore, la croyance selon laquelle qu’il n’est pas utilise de mettre un préservatif en couchant avec des vierges…
La publicité les assaille d’image de femmes à demie nues, les jeunes que l’auteur a pu rencontrer vivent cela comme des provocations car ils sont parfois dans l’impossibilité de « répondre et calmer les réactions induites par ces spectacles […] La méconnaissance de leur corps, de ses pulsions, l’impossibilité qu’ils ont à les sublimer les conduisent à agresser en retour » (page 81). Le docteur Vernant rappelle que l’éducation sexuelle scolaire telle qu’elle est proposée est inadaptée et souvent mal comprise. Le plus souvent les jeunes se la font eux même, entre les « conseils » des copains et les films pornographiques.
La visite du médecin est souvent prétexte à parler de sexualité et aux jeunes de poser des questions qu’ils ne peuvent poser chez eux (tabous familial, poids de la religion, etc.). Beaucoup de jeunes filles s’inquiètent de savoir si elles sont toujours vierges, si elles peuvent avoir des enfants (la pilule étant considérée comme rendant stérile), les garçons s’ils sont normaux. La visite est aussi l’occasion de déceler des traces de mutilations sexuelles ou d’anomalie. . Il porte un terrible secret : il souffre de peyronie, suite à une circoncision. Il cherche à attirer l’attention afin de voir un médecin sans pouvoir avouer que le problème vient de son pénis. Il grandit en enchainant les agitations en classe, la