Fiche de lecture L'utopie de la Communication
Dans L’utopie de la communication (1997) Philippe Breton explique la nouvelle envergure de la communication. Il puise dans la cybernétique et la littérature. Afin de poursuivre son travail de réflexion, cet article se penche sur les œuvres prophétiques d’artistes comme T. Pynchon, I. Asimov et W. Allen. L’objectif : mettre en avant le rapport critique que ces auteurs entretiennent à l’utopie de la communication en s’interrogeant sur le sens paradoxal de leur dénonciation.
1. La naissance d’une nouvelle utopie dans un contexte historique particulièrement favorable.
Cette nouvelle utopie née pendant la dégradation de la valeur de la vie humaine qui se concrétise pendant la première moitié du 20e siècle avec les 1er et 2nd guerres mondiales. L’exécution des juifs dans les camps de concentration et la bombe atomique sur Hiroshima et Nagasaki montre d’eux mêmes la barbarie moderne. Après ces horreurs, la société d’après guerre en sort traumatisée. Le contexte est donc favorable à l’émergence d’une nouvelle utopie.
2. La crise des valeurs et la montée de l’utopie.
Philippe Breton analyse comment la communication s’est installée comme une valeur post-traumatique, comme la barbarie, au racisme et à la société de l’exclusion. Les scientifiques inventent des machines qui permettront à l’homme communicant de transférer vers elles la responsabilité de commande et de décision. Des références à des ouvrages de science-fiction, en particulier ceux d’Isaac Asimov, sont particulièrement intéressantes et l’étude de certains textes pourrait nous permettre de mieux appréhender la notion de lien social.
3. Les effets négatifs de l’utopie de la communication.
La montée de la xénophobie: L'individualisation du contenu et des services de communication produirait un recadrage de l'individu sur ses propres intérêts et serait favorable au développement de la xénophobie. Comme explique Breton à la page 163 : « cette mise à distance de