Fiche de lecture
Il s’agit d’un article de François Baluteau (maître de conférences à l’Université Lumière Lyon 2), intitulé « Enseignement des mathématiques et composition sociale des classes », publié en ligne dans SociologieS, Théories et recherches, (mis en ligne le 18 octobre 2011), URL : http://sociologies.revues.org/3602.
Revue de l’Association internationale des sociologues de langue française, SociologieS favorise le partage de la réflexion et l’ouverture à la diversité des courants théoriques et des perspectives méthodologiques, principalement à travers sa rubrique classique « Théories et recherches ».
Dans cet article, l’auteur fait une étude sur l’enseignement réel des mathématiques au collège (en classe de quatrième) et non sur ce qui est prescrit. Il s’intéresse au curriculum réel, effectif et non au curriculum formel, prescrit.
La problématique dégagée est la suivante : comment le professeur fait-il pour tordre son curriculum prescrit et l’adapter à son public (et à ses idées) sans que la discipline soit dénaturée ? F. Baluteau a pratiqué des entretiens compréhensifs afin de mieux cerner les conceptions qu’ont les enseignants de la matière qu’ils enseignent. Il effectue une comparaison sur le curriculum de mathématiques en milieu à dominante favorisée, en milieu à dominante très défavorisée et en milieu socialement hétérogène.
D’après J-L Martinand, il existe trois niveaux dans la construction d’un curriculum. Premièrement le niveau politique, à quoi ça sert ? Ici, concernant l’enseignement des mathématiques, l’enjeu sociopolitique est très fort dans le monde de l’éducation française. Deuxièmement les enjeux programmatiques, que met-on dans le curriculum ? Que fait-on faire aux élèves ? Entre-t-on par des notions ou par des pratiques ? Troisièmement le niveau didactique, choisit-on les contenus les plus urgents ou les plus importants ?
Lorsqu’on observe ce schéma de construction, on voit bien que les