Fiche - les cannibales. montaigne
La forme de l'énoncé est celle d'une maxime générale ("Voila comment"). Sa thèse principale : "pas s'attacher aux opinions vulgaires" ; "juger par la voie de la raison, non par la voix commune". Montaigne a connu un homme qui est allé au Brésil (p314). Ce que l'on croit être "barbare" souvent ne l'est pas (grecs jugeant les Romains). On a l'introduction d'un témoignage : (p318 : "Or, je trouve qu'il n'y a rien de barbare en cette nation". Ici le Brésil n'est pas l'Atlantide évoquée par Platon mais le monde change constamment (deux citations de poètes antiques). Ce n'est pas non plus l'île évoquée par Aristote. En effet (p317) il y a un retour au témoin évoqué ("et homme que j'aurais"). Cet homme simple, non cultivé, est plus fiable que cosmographes : le témoignage d'un homme naïf vaut et est bien plus fiable que le témoignage d'un homme cultivé naïf.
Comment réfléchit-il sur la notion de sauvage?
Il procède à un renversement, celui qui est sauvage est le non-civilisé, donc saint et naïf, plus proche de la nature que nous. A ce moment ce qui est naturel est meilleur que ce qui est cultivé, civilisé, artificiel. Les nids des oiseaux sont le fruit de la nature, mai certains élaborés dans leur technique, technique naturelle l'emporte sur tous nos artifices. Sauvages d'une certaines façon, parce qu'ils sont naturels, sont supérieurs à nous. On observe la valorisation de la nature chez le sauvage le réintègre à la pensée antique.
Montaigne prend l'exemple de Platon concernant l'art pour montrer que l'homme ne peut atteindre la perfection de la nature, mais que ce peuple se rapproche le plus de la nature en ce sens qu'il contient cette authenticité qui en met temps le met en retard par rapport aux sociétés avancées dites civilisées. Si ces peuples touchent à la perfection de la nature c'est bien parce que d'une certaine manière ils ne s'en sont pas encore extraits. Cette naïveté leur confère aussi une certaine pureté (Rousseau