Fiche N1 Oral Effet de Nuit
« Effet de Nuit », de Paul Verlaine :
Repères du poème :
Le poème étudié, Effet de nuit, est extrait du recueil Poèmes saturniens (1866). Le poème Effet de Nuit est situé dans la section « Eaux-fortes » qui décrit un certain art pictural. Ce poème de Verlaine est composé d'alexandrins. Paul Verlaine a 22 ans et il a déjà publié quelques journaux. Comme beaucoup d’artistes de ce siècle, il projette son mal de vivre et son désespoir dans son œuvre. Paul Verlaine dévoile dans ce poème son sentiment, par le lyrisme, face à la nuit. Le poète présente un paysage nocturne où a été dressé un gibet vers lequel marchent des condamnés.
Les problématiques possibles :
- En quoi ce poème appartient au registre fantastique ?
- En quoi ce poème est-il saturniens ?
- Dans quelle mesure ce poème illustre la modernité poétique de Verlaine ?
Le plan commun :
I : Un sombre tableau/Une scène nocturne inquiétante.
> Aspect sombre, obscurité, nuit, pluie. Nombreux adjectifs péjoratifs : « blafard, gris, rabougris »... Lieu désert, peu attirant, la nature n’a pas sa place (elle est personnifiée : « dressant l’horreur de leur feuillage ». Cadre médiéval : ville gothique (architecture XIV/XVème siècle), flèches (tour haute et pointue), pertuisaniers (= soldats)…
> Une scène macabre, des morts (mangé par les loups et les becs avides des corneilles), un gibet plein de pendus, de condamnés. Description de l’enfer.
> Le poème s’apparente à un tableau (art pictural). Composition par plan : arrière-plan (début du poème), plan central (milieu du poème) et premier plan (fin du poème). Lexique présent : « effet de nuit », « silhouette » « fond d’ébauche ». Couleurs et valeurs (= contraste) : « blafard, éteinte, livide ». Impression d'un tableau nuancé en noir et blanc qui fait ressortir les éléments. Formes et lignes : « silhouette ». Visuel (la façon dont le regard est attiré) : « sorte de pointe ».
II : La modernité poétique. Une nouvelle approche de la poésie.
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