Fiche romantisme
Le Romantisme
Le romantisme est un courant d’art et de pensées qui traverse l’Allemagne et l’Angleterre, dès la fin du XVIIIe siècle, puis la France et le reste de l’Europe dans la première moitié du XIXe siècle.
Repères :
Bien que l’adjectif « romantique » soit employé souvent de manière anhistorique, le romantisme littéraire s’applique en France qu’à une période limitée, grosso modo, de la fin de l’Empire à la fin de la Seconde République, dont la chute sonne le glas des espérances de liberté. Plus précisément don distingue plusieurs périodes romantiques. Celle, fort mal nommée, des préromantiques, tels que Rousseau, Benjamin Constant, Mme de Staël, Sénancour ou encore Chateaubriand. La sensibilité de leurs œuvres, comme Atala (1801) ou René (1802) de Chateaubriand, annonce déjà le romantisme. Ensuite, viennent les mages romantiques, au cœur du romantisme, de 1820 à 1830, tels que Victor Hugo (Hernani, 1830), Lamartine (Les méditations, 1820). Leur influence est décisive sur le reste du mouvement. La génération de 1830 est moins enthousiaste, plus ironique et désenchantée : Musset, Gautier, Nerval… mais souvent prête à s’engager sur les questions politiques et sociales, comme d’ailleurs Hugo et Lamartine.
L’âme romantique : Le romantisme, c’est d’abord la quête du « Moi » qu’on retrouve dans la Nouvelle-Héloïse de Rousseau (1761). Souffrant chez Lamartine ou Musset, exalté chez Victor Hugo, le « Moi » est la constante des romantiques. L’introspection, la méditation, le recueillement et le retour sur soi sont autant de formes de l’égotisme. Par cet égotisme, le romantique cherche à combler ses aspirations profondes et sa quête de liberté. Il s’agit en fait d’une réponse au mal du siècle, dont les règles pèsent trop lourdement sur ses désirs. Le romantique se sent souvent comme un marginal, un être singulier, maudit et élu à la fois. Plein d’imagination et de sensibilité, le romantisme se manifeste par un magnifique