Fiche de lecture : « Le corps des pauvres », Djemila Zenei-HenryEléments de contexte :Champ disciplinaire de l’auteureL’auteure évolue dans les champs de la recherche sociologique et anthropologique, avec des ouvrages orientés sur une étude via le prisme de la géographie du territoire, et son utilisation dans la société. Ses travaux sont principalement axés les impacts des politiques de géographie du territoire autour des questions de la jeunesse, de la pauvreté et de la migration.Contexte sociopolitique …afficher plus de contenu…

Economiquement, le chômage est en hausse, la croissance est faible et cette stagnation amplifie le déficit public.Argumentaire :- En une phrase, quelle est la thèse (le point de vue) développée par l’auteure sur « le corps des SDF » ?L’auteure marque très clairement sa désapprobation quant à ce qu’elle estime être la mauvaise foi de la parole publique autour des SDF, qui vont être aux centres des discours politiques et journalistiques aux périodes d’hiver, mais qui subissent également des lois et organisations spatiales de la société qui tend à les en exclure, par un mécanisme de rabaissement à leurs uniques besoins vitaux auxquels ils faut répondre impérativement et ce dans des locaux peu visibles telle de la poussière cachée sous la tapis, et ce jusque leurs inhumations.- Quels sont ses mots pour définir le traitement qui lui est réservé ?Elle parle de « délit de sale corps » pour les SDF qui subissent un « nettoyage » de la part des institutions qui vont proposer soins et aides …afficher plus de contenu…

En effet aux cours des années toutes les installations publiques sont devenues ouvertement hostiles à leur utilisation par les SDF. J’entends les bancs sur lesquels ont pu être mis des bras pour ne pas qu’on puisse dormir dessus, ou l’installation de piquets de pierre sous des parvis abrités. De manière plus large, la relégation que nous décrit l’auteure concerne même un public plus vaste. J’aurai tendance à relier ce phénomène très anonymisant et violent que subissent les SDF à celui plus large de la gentrification, phénomène qui lui aussi à tendance, via les montées de prix immobilières notamment, faire s’en aller aux périphéries des grandes villes les populations les plus pauvres. Cependant je pense que les mentalités ont tout de même évolué et que les milieux associatifs et sociaux ont su proposer de nouveaux projets avec l’individu au cœur de ceux-ci.