Fiches Philosophie
Définition de la passion :
Du latin “passio”, action de supporter, de subir, de souffrir
SENS ANCIEN: tous les phénomènes passifs de l’âme, c’est-à-dire tout ce qui est subi. Un état que l’on ne choisit pas et qui a un impact sur nous. La passion agit à travers nous.
SENS MODERNE: inclination non maîtrisable ; rupture de l’équilibre psychologique.
On peut définir une passion comme un état psychique causé par des objets extérieurs qui sollicitent de manière spontanée des facultés de l’homme comme la sensibilité ou le désir. Connaître les passions, leur nature, leurs causes et leurs effets a toujours été une tâche essentielle de la philosophie. Si tel est le cas, c’est parce que les passions ont le plus souvent semblées s’opposer au projet de la philosophie. D’un point de vue pratique ou morale, elles montrent que l’homme est le plus souvent soumis et dirigé par les choses extérieures, par les objets et évènements ayant lieu dans le monde. Les passions empêchent l’homme de véritablement agir par lui-même. Du point de vue théorique, les passions entravent la mise en oeuvre de la raison, celle-ci étant la source de la vérité. Les passions détournent l’homme de la connaissance vraie. On comprend ainsi que l’enjeu de la connaissance des passions est inséparable de la volonté de les maîtrise
La passion en philosophie est une notion centrale, qui renvoie à la conception de la subjectivité. Pour les philosophes de la liberté, la passion est une “maladie de l’âme” (Kant), pour les philosophes rationalistes (Platon, Descartes), elles brouillent le jugement et empêchent l’accès aux vérités. Alors que pour les Romantiques (Hegel, Schelling, Kierkegaard, Nietzsche, …), la passion intensifie la vie, est synonyme de libération.
Descartes, Passions de l’âme, articles
Connaître les passions les rend moins effrayante il suffit, en fait d’en fuir les utilisations catastrophiques ou la démesure. Peu d’entre nous, cependant sont capable