Fiction et reflexion
Vous vous appuierez sur des exemples tirés du corpus et sur vos lectures personnelles.
Dès leur plus jeune âge, les parents lisent des histoires à leurs enfants. Les personnages de ces histoires sont inventés, merveilleux et fictifs et ces instants que les parents consacrent à leur progéniture sont destinés, grâce à ces lectures, à forger leur vision du monde, de la vie et à les éveiller. Certes ce goût pour cette forme de récit s’estompe avec l’âge et l’adulte dirigera ses lectures vers d’autres formes d’argumentation y joignant même la perception visuelle des œuvres cinématographiques qui ne sont en fait que des adaptations pelliculaires de scénarii, encore que les dessins animés pour enfant participent à l’apprentissage. Néanmoins, déjà Ésope dans l’Antiquité, puis des auteurs français des XVII et XVIII siècles comme Jean de La Fontaine et Voltaire avaient saisi et su utiliser la force argumentative de la narration fictive. Ainsi, pour La Fontaine : « Une morale nue apporte de l’ennui
Le conte fait passer le précepte avec lui »
(Le Pâtre et le Lion, Livre VI, Fable 1). Pour déterminer l’incidence d’une œuvre de fiction sur la réflexion induite chez le lecteur par l’extrapolation au monde et aux dangers qui le menacent, il faut envisager les atouts que nécessitent les fictions littéraires pour convaincre et faire adhérer le lecteur aux idées suggérées avant de considérer pourquoi les œuvres de fiction sont utilisées par leurs auteurs pour véhiculer des messages. Ainsi, après avoir abordé les vertus d’une œuvre de fiction qui en font le vecteur d’une argumentation, il faudra étudier les raisons de cette force de persuasion et enfin cerner les limites de cette