Figaro
BEAUMARCHAIS. Le Mariage de Figaro, Hatier, Paris, 2003, 279 p.. (Acte I, scène 7)
Pierre-Augustin Caron, éventuel Beaumarchais, est un homme particulièrement doué tant pour les sciences que pour les lettres. Le nom de « Monsieur de Beaumarchais » lui a été décerné par nul autre que Louis XV alors qu’il était à la cour du roi. Il se lia par la suite d’amitié avec un célèbre financier, Pâris-Duverney, qui apprit tout des rouages du métier à Beaumarchais. Quelques années plus tard, il quitta pour l’Espagne afin de venir en aide à sa sœur qui s’est fait avoir par un séducteur. Séjournant pour quelque temps en Espagne, Beaumarchais s’imprègne de la culture du pays et en profite pour y écrire Le Barbier de Séville et sa suite, Le Mariage de Figaro. Beaumarchais fit tout ça, alors qu’il continuait en même temps ses activités financières, entre autre avec la Louisiane qui était ironiquement sous contrôle de l’Espagne à ce moment. De retour en France, Beaumarchais connaît des difficultés avec un haut aristocrate (le Duc de Chaulnes) qui lui fait purger une peine d’emprisonnement. Il se fait ensuite accuser de faux dans la liquidation des biens de son ami Pâris-Duverney et est condamné par le juge Goëzman de qui il se vengera en lui prêtant les traits du juge Brid’oison dans Le Mariage de Figaro. La pièce, qui fut achevée en 1778, ne fut jouée pour la première fois qu’en 1784. Certes, elle fut jouée dans les salons vers 1781, mais sa première véritable représentation publique fut en 1784. La raison est fort simple, elle a dû passer sous la censure à quelques reprises. C’est nul autre que Louis XVI qui aurait été le premier à l’interdire car selon lui, la pièce de Beaumarchais ne respectait en rien son gouvernement. Les autres censeurs, pour leur part, ont surtout relevé le caractère immoral de la pièce. Beaumarchais essait effectivement de démontrer par sa pièce les abus de l’aristocratie. En bout de ligne, la pièce de Beaumarchais a