FIL A PLOMB
Si l’on fait une rapide description de cet outil, le fil à plomb se compose d’un fil, lesté d’un poids à l’une de ses extrémités, le peson. On peut difficilement trouver plus simple. Et si un niveau indique l’horizontalité, le fil à plomb lui révèle la verticalité, il révèle aussi l’attraction terrestre .Il est l’outil du bâtisseur par définition. Comment envisager de construire un édifice, quel qu’il soit, le plus simple comme le plus compliqué, sans cet outil ? C’est impossible. Même de nos jours, tout maçon opératif utilise un fil à plomb pour élever un mur.
Le temple maçonnique est bâti à l’image du cosmos, il en est une copie à dimension humaine. Le temple, comme tout autre lieu sacré, ne peut s’organiser sans axe principal qui le lie au cosmos. Le temple entier est organisé autour de cet axe, que l’on qualifie d’axe primordial parce que sans lui, pas d’édifice sacré. C’est lui qui relie le terrestre au céleste, car de tous temps, les hommes se sont interrogés sur les cieux, et un lien entre les deux est indispensable pour bénéficier d’une élévation.
Dans le temple maçonnique, cet axe peut être imaginé, mais il n’est pas visible. Le fil à plomb est là pour ça. Il révèle l’axe primordial et il symbolise l’axe essentiel. Tout se construit autour de lui, il est indispensable ! Dans toute construction sacrée, on retrouve cet axe essentiel qui lie l’édifice sacré au cosmos.
De nombreuses sociétés traditionnelles considéraient qu’elles vivaient au centre du monde, non pas par vanité mais parce qu’elles pensaient qu’elles constituaient un monde à part entière. Ce monde devait avoir un centre.
-Chez les Gaulois, c’est la colonne unique qui est au centre et porte la voûte de pierre qu’est le ciel. Si le support cède, le ciel leur tombe sur la tête.
-Chez les grecs, le support en lui-même n’est pas visible, mais le lieu où il passe est connu, c’est l’omphalos de Delphes, le nombril du monde.
-Dans la tradition des Indiens Sioux, la construction de