Filles
Eric Santamaria éd. L’Harmattan, 2009 (170 p)
Cet ouvrage a été écrit dans le cadre d’une thèse de science de l’éducation, il a pour étude une structure particulière: l’Inter-Unité des Jeunes Majeurs (IUJM) au sein de l’Institut médio éducatif (IME) Louis le Guillant de Villejuifs, pour travailler sur le changement de statut de mineur à majeur à partir de ce que l’auteur appelle les rites de passage à l’âge adulte. Cette étude a été menée d’un point de vue ethnologique pour permettre à l’auteur comme aux professionnels d’avoir une réflexion sur la prise en charge des personnes handicapées mentales mais aussi d’interroger la manière dont la société perçoit et intègre ces jeunes.
L’auteur a travaillé à partir d’observations quotidiennes. Cette approche est d’autant plus intéressante que l’auteur a une double vision de l’établissement celle de l’éducateur qui travail auprès de cette population et le recul de l’ethnologue par ses observations. Ainsi, recherche et pratique sont liées.
Ma fiche de lecture sera développée en trois parties suivant ainsi la structure de l’ouvrage.
Première partie L’éthologie : L’ethnologie d’aujourd’hui n’est plus un voyage en terre lointaines et inconnues. La population étudiée peut très bien se trouver tous près de chez l’ethnologue. La population étant un minimum connue, l’ethnologue en a une ou des représentations. Ainsi, pour ne pas fausser la réflexion, être objectif et trouver la distance juste, c’est toute une méthodologie qu’il faut réinventer.
L’auteur s’est donc confronté à cet aspect de l’ethnologie dans sa rencontre avec les personnes atteintes de handicap mental. En effet, il faut pouvoir se soustraire aux problématiques des usagers pour étudier le groupe. Il faut aussi réfléchir à la légitimité de son enquête, sa