Firmes transnationales et développement des échanges
Avant de voir comment le développement des firmes transnationales suscite le développement des échanges internationaux, nous allons définir ce que l'on appelle firme transnationale (ou aussi « multinationale », mais on utilise de moins en moins cette appellation).
Qu'est-ce qu'une firme transnationale ? On peut dire que c'est une entreprise (pas forcément industrielle, mais aussi de services, par exemple une banque) qui a le monde comme champ d'activité . Elle ne se limite jamais à un espace national précis et délimité. Même si elle n'est pas forcément active dans toutes les parties du monde, elle ne s'interdit jamais de le devenir, si cela correspond à sa stratégie. C'est une entreprise dont le produit est vendu dans plusieurs pays, mais surtout fabriqué dans plusieurs pays : le processus de production est divisé, réparti, entre les pays en fonction des avantages propres à chaque espace national de manière à ce que, au total, l'entreprise fabrique son produit de manière avantageuse, en gardant la maîtrise de l'ensemble du processus. C'est ce que l'on appelle la DIPP (division internationale du processus productif).
Une entreprise qui se contente d'exporter (même en grande quantité) ne peut être considérée comme une firme transnationale.Il n'y a donc pas de taille minimale pour être considérée comme une firme transnationale. L'essentiel est que le processus de production soit réparti sur plusieurs espaces nationaux. C'est donc la logique de gestion de l'entreprise qui définit la firme transnationale. Cela ne signifie cependant pas que les firmes transnationales soient « sans nationalité ».
Toutes les firmes ont une histoire, une culture d'entreprise, marquées par les origines nationales et elles ne peuvent les renier.Une firme transnationale est en général constituée d' une maison mère et de filiales dont le capital est détenu, en totalité ou en partie, par la maison mère. Le réseau de