Flaubert, son voyage en orient
Gustave Flaubert organise, avec Maxime du Camp un long voyage en Orient qui se réalisera entre 1849 et 1852. Voyage qui le conduit en Égypte et à Jérusalem en passant, au retour, par Constantinople et l'Italie. Il nourrira ses écrits ultérieurs de ses observations, de ses expériences et de ses impressions, par exemple dans Hérodias a croisière sur le Nil dure quatre mois et demi. Après six mois de préparatifs, les deux amis se rendent en Égypte, en Syrie-Palestine, et reviennent par la Grèce et l'Italie. Flaubert affirme "regarder sans songer à aucun livre", parce que, "quand on voit les choses dans un but, on ne voit qu'un côté des choses". Et pourtant, ce texte est un bel exemple de l'art de voir et de l'art d'écrire de Flaubert. Il ne cesse de penser à la peinture, à la couleur, au rendu de l'impression. Et il est lui-même un des éléments pittoresques de ses tableaux, bon vivant, jouisseur, ne se prenant pas au sérieux, mélancolique aussi, amer parfois. 1849
La Tentation de saint Antoine, commencée en mai 1848, est achevée le 12 septembre. Lecture à Bouilhet et Du Camp, pendant 32 heures. Le verdict est sans appel : « Nous pensons qu’il faut jeter cela au feu et n’en jamais reparler ». Flaubert en restera très affecté : « L’histoire de saint Antoine m’a porté un coup grave, je ne le cache pas » (à Louis Bouilhet, 13 mars 1850). Ses amis lui auraient conseillé une cure de désintoxication en prenant « un sujet terre à terre, un de ces incidents dont la vie bourgeoise est pleine », ce qu’il fera après l’Orient. Il s’y embarque, enfin, le 29 octobre, avec Du Camp : « C’était bien là ce vieil Orient, pays des religions et des vastes costumes » (à sa mère, 5 janvier 1850). 1850
Égypte, Palestine, Rhodes, Asie mineure, Constantinople, Grèce... Pendant que Maxime se livre à ses « rages photographiques, », Flaubert se vautre dans les formes et les couleurs, tente de