Fleurs du mal de baudelaire
L’idéal baudelairien se manifeste par un état d’esprit mêlé de sérénité, causé par nos sensations et par l’évasion du monde matériel. Dans le poème Parfum exotique, l’évasion du poète est palpable :
« Quand, les deux yeux fermés, en un soir chaud d'automne,
Je respire l'odeur de ton sein chaleureux,
Je vois se dérouler des rivages heureux
Qu'éblouissent les feux d'un soleil monotone :
Une île paresseuse où la nature donne
Des arbres singuliers et des fruits savoureux;
Des hommes dont le corps est mince et vigoureux,
Et des femmes dont l'œil par sa franchise étonne.
Guidé par ton odeur vers de charmants climats,
Je vois un port rempli de voiles et de mâts
Encor tout fatigués par la vague marine,
Pendant que le parfum des verts tamariniers,
Qui circule dans l'air et m'enfle la narine,
Se mêle dans mon âme au chant des mariniers. » (p. 78)
Dans ce poème, il y a quelques concepts clés de l’exotisme et du voyage qui sont présents. D’abord, il faut dire que ce que le poète décrit, il le rêve, car il a les yeux fermés : il voyage donc dans son imaginaire. Le caractère infini de son voyage se révèle par le mot « monotone », qu’il associe au soleil. De plus, les odeurs qu’il perçoit permettent le calme de son âme, ce qui renforce l’idée que ce voyage imaginaire et exotique lui permet d’atteindre l’idéal, qui se traduit par une harmonie parfaite du monde qui l’entoure. Dans le poème L’homme et la mer, le voyage est également une façon d’arriver à l’idéal. En effet, l’auteur y décrit un voyage imaginaire et il insiste par trois fois sur le fait que : « Là, tout n’est qu’ordre et beauté, / Luxe, calme et volupté. » (p. 68) Outre les voyages, La beauté montre que l’idéal baudelairien peut être atteint grâce à la femme inspiratrice :
« Les poètes devant mes grandes attitudes,
Qu’on dirait que j’emprunte aux plus fiers monuments,
Consumeront leurs jours en d’austères études; […] » (p. 73)
Ce tercet est