Florence en 1537
En 1537, la ville de Florence vit sous le double joug de l’empereur Charles Quint et du pape. Tandis qu’une garnison allemande occupe la ville, le pouvoir est aux mains des riches bourgeois qui ont fait reculer à la fois l’aristocratie et le peuple en s’emparant des postes officiels.
Dès 1532, le pape Clément VII a installé sur le trône son bâtard Alexandre de Médicis, tyran dépravé qui, avec l’appui des Allemands, règne par la terreur, pratiquant bannissements et arrestations arbitraires depuis la reddition de la ville en 1530. Florence est alors un lourd enjeu entre Charles Quint et le roi de France
François Ier. La ville fait l’objet de quelques soulèvements démocratiques et républicains, mais les Médicis restent en place jusqu’au milieu du XVIe siècle.
Cousin d’Alexandre par une branche cadette,
Lorenzo de Médicis (notre Lorenzaccio) lui tient lieu de compagnon de débauche.
Quelques aristocrates florentins, qui prônent une république sur le modèle vénitien, tentent en vain de renverser les Médicis lors de rébellions violentes et meurtrière. Celles-ci sont toutes rapidement et durement réprimées. Certains d’entre eux préféreraient, à la domination allemande et papale, une alliance avec la
France. C’est le cas de Philippe Strozzi, personnage attesté par l’histoire, qui s’est rendu en France pour le mariage de Catherine de Médicis avec Henri II et qui a rencontré à cette occasion François Ier (voir, dans la pièce, le ralliement de Pierre à François Ier ).
Ces aristocrates s’entendent mal (voir, dans la pièce, les Strozzi et les Salviati) : les incessants déchirements des différentes familles renforcent leur faiblesse.
Florence vit ainsi entre la haine et le luxe de ses fêtes
(voir, dans la pièce, le mariage de la Nasi). L’Église, pour sa part, est corrompue et ses pratiques, peu orthodoxes. Cependant, les arts se développent. Raphaël a laissé des oeuvres magnifiques et des disciples (voir, dans la
pièce,