Foi et société
La place de la foi :
Les penseurs des Lumières avaient parié sur la fin des religions et le triomphe progressif de la raison. Personne ne peut croire aujourd'hui comme il y a quarante ans. Il y a mutation partout, y compris en matière de foi.
Dans la société pluraliste qui est la nôtre, il est clair que les croyants n’ont pas le monopole de la morale, agnostiques et même athées trouvent une place légitime dans les divers " conseils " ou "comités d’éthique " qui surgissent un peu partout au rythme des nouvelles questions de société. La foi, ne signifie plus obligatoirement croire en une religion spécifique, ou même croire en Dieu. On peu très bien avoir la foi en notre travail, en notre famille, ou dans la réussite de nos affaires ... etc.
Dans la société civile la place de la foi est centrale et motrice. La foi ne peut être d’aucune façon détachée de la société dans laquelle on vit. Au contraire, cette foi est une inspiration qui rejoint inévitablement tous ceux croyants ou pas, qui œuvrent dans le même sens. Chacun peut croire aux croyances de son choix et qu’il est libre d'exercer sa croyance au moyen de rituels de toutes sortes. Il est également et absolument permis d’abandonner ses droits et ses libertés démocratiques et de concevoir la vision d’une société qui n’obéisse pas à ces principes.
Dans la société laïque la foi doit être du domaine privée La conception dite libérale, où l'Etat n'intervient pas dans la religion, ses rites et ses dogmes. Cette privatisation de la religion porte sur les croyances et non sur la foi. Or la croyance est une manière de pensée, la foi une manière d'agir. La tolérance sera donc totale en ce qui concerne la croyance, mais il est interdit à la foi d'agir sur les structures concrètes du monde, selon les intérêts des individus et des groupes.
Cela veux dire pratiquer tous les cultes que vous souhaitez, ayez toutes les idoles que vous voulez mais en privée, à la sortie (en société) insérez-vous dans