Fontaine de trévi
Commandée à Niccolò Salvi en 1732 par le pape Clément XII Corsini[1] pour remplacer le modeste bassin installé à cet endroit par Nicolas V, la fontaine de Trevi fut achevée en 1762 par Niccolo Pannini. Adossée au palazzo Poli, cette œuvre monumentale en forme d'arc de triomphe, écrase la minuscule place sur laquelle elle se trouve.
L’origine de son nom peut être légendaire, selon les goûts de chacun : ainsi, certains affirment qu’elle fut nommée Trevi à cause des bas-reliefs de la fontaine, en référence à la légende selon laquelle une dénommée « Trevi » aurait sauvé sa virginité en indiquant l’emplacement de cette source. Mais l'étymologie la plus acceptée, moins poétique mais plus probable est latine : trivium (tre vie en italien), signifiant « trois rues », et Trevi est justement le nom du rione (secteur administratif, dans plusieurs villes italiennes) où trône cette fontaine monumentale, rendez-vous par excellence des amoureux et des couples désirant un enfant.
La fontaine de Trevi est un exemple de la perpétuation du style baroque dans la Rome du XVIIIe siècle, de par son mélange des effets (elle joue à la fois sur l'architecture, la sculpture et le son), sa monumentalité (elle est structurée par quatre colonnes d'ordre colossal) et sa référence à la fontaine de la Piazza Navone par Le Bernin. L'ensemble est surmonté du blason du pape Clément XII, ainsi que de quatre statues sous la balustrade représentant les quatre saisons. La niche principale abrite le dieu Océan, sculpture de Pietro Bracci ; elle est entourée par l'abondance et la salubrité, œuvres de Filippo della Valle, un sculpteur florentin ; ces deux rondes bosses étant elles-mêmes surmontées de deux reliefs représentant d'un côté la jeune fille découvrant la source alimentant la fontaine (par Grossi) et de l'autre, le général et homme politique romain Agrippa commandant la construction de l’aqueduc de l'Aqua