formes breves des maximes
Introduction
Il s’agit de recenser et de dégager un modèle d’analyse de ce qui est appelé formes brèves. Ce concept englobe aussi bien les formes comportant une phrase que celles représentées par des textes plus ou moins longs.
Dans un premier temps, nous aurons à étudier les proverbes et les maximes qui constituent la manifestation d’une pensée et d’une sagesse populaire ou d’origine cultivée. Leur étude ne saurait se limiter à une analyse formelle mais toucherait également à leur usage, non seulement, quotidien, mais littéraire aussi, c’est-à-dire l’intégration de ces formes dans un genre littéraire « long » comme le roman.
Dans un deuxième temps, nous aborderons quelques formes dites « simples », celles qui « procèdent d’un travail du langage lui-même, sans intervention, pour ainsi dire, d’un poète» [1]. Parmi ces formes nous trouvons la légende, le mythe, la devinette, le conte, etc. Deux formes retiendront notre attention, à savoir le conte et la fable.
[1] Einfache Formen (1930) : Formes simples, Le Seuil, 1972, p.18.
Essai de définition
Comme la littérature, les objets la constituant sont un casse-tête définitionnel. Les formes brèves, ne faisant pas exception, sont approximativement définies. Ainsi, au Moyen Age, on ne distinguait pas le proverbe de la sentence. A la Renaissance, le problème se posait avec acuité et il est vain de chercher des définitions rigoureuses et cohérentes des formes brèves. La Rochefoucauld[1] parle de sentences et maximes, La Bruyère de caractères.
Initialement, la maxime était la maxima sententia, c’est-à-dire la sentence la plus grande. Terme juridique, la maxime est « un axiome du droit envers lequel aucune objection n’est possible. » La Bruyère définit les maximes comme « des lois dans la morale.» Par définition, la maxime se veut affirmation générale et incontestée, précepte ou règle de vie (« C’est la maxime qui fait les grands hommes », Bossuet).
Par la suite, maxime, règle de