Fort comme la mort
Critiquée et considérée comme une œuvre futile et secondaire de Maupassant, Fort comme la mort , paraît pour la première fois en 1889.
Roman d’un amour impossible, il tente de raconter la déchéance de l’âge, la solitude, l’artiste manqué et attaque la vie mondaine. Tous les thèmes qui sont chers à Maupassant dans les dernières années de sa vie.
Peintre âgé, Olivier Bertin, après avoir eu une liaison de 12 années avec Anne de Guilleroy, tombe éperdument amoureux de la fille de sa maîtresse, qui est la parfaite image d’Anne jeune et qui ramène donc le peintre à sa propre jeunesse.
L’extrait que nous avons à commenter est la scène d’exposition du roman, qui présente les deux amants, leurs vies et leurs relationsCet extrait du roman psychologique est principalement une description .
Afin de savoir comment ce premier chapitre comprend tous les éléments constitutifs de l’histoire nous verrons dans un premier temps tout le cadre du roman qui y est présenté, puis de quelle manière les prémices du « drame » apparaissent dans cet extrait et enfin nous montrerons de quelle manière tous les grands thèmes abordés par Maupassant dans ce roman sont déjà annoncés.
Dès le début du texte, la nature est présente (« baie ouverte », « grand carré de lumière », « trou », « infini lointain » page 31), mais elle est l’espace de rêverie où l’imagination s’échappe pour rêver d’un ailleurs, d’une vie meilleure alors que le corps, lui, est pris au piège dans l’appartement et dans sa vie médiocre. Cette nature symbolise l’inconnu qu’Olivier désire. Cet espace infini et inconnu appelle le futur du peintre, il représente en quelque sorte sa future crise amoureuse pour Annette. D’ailleurs, Annette est représentée par cette nature « libre et remuante » (p.39), cette Nature qui est généreuse avec elle, révélant sa beauté, et cruelle avec Anne car elle est plus forte que tous les fards et révèle son vieillissement. De plus, pour renforcer cette