Fourberies de scapin analyse
SCAPIN, OCTAVE, SYLVESTRE
SCAPIN. ? Qu’est-ce, seigneur Octave, qu’avez-vous ? Qu’y a-t-il ? Quel désordre est-ce là ? Je vous vois tout troublé.
Octave. ? Ah ! Mon pauvre Scapin, je suis perdu, je suis désespéré, je suis le plus infortuné de tous les hommes !
SCAPIN. ? Comment ? [...]
Octave. ? Mon père arrive avec le seigneur Géronte1, et ils me veulent marier.
Scapin. ? Hé bien ! Qu’y a-t-il là de si funeste ? [...]
Octave. ? Ah ! Scapin, si tu pouvais trouver quelque invention, forger quelque machine2, pour me tirer de la peine où je suis, je croirais t’être redevable de plus que de la vie.
Scapin. ? À vous dire la vérité, il y a peu de choses qui me soient impossibles, quand je m’en veux mêler. J’ai sans doute reçu du Ciel un génie assez beau pour toutes les fabriques3 de ces gentillesses4 d’esprit, de ces galanteries5 ingénieuses à qui le vulgaire6 ignorant donne le nom de fourberies ; et je puis dire, sans vanité, qu’on n’a guère vu d’homme qui fût plus habile ouvrier7 de ressorts8 et d’intrigues, qui ait acquis plus de gloire que moi dans ce noble métier : mais, ma foi ! le mérite est trop maltraité aujourd’hui, et j’ai renoncé à toutes choses depuis certain chagrin9 d’une affaire avec la justice qui m’arriva. [...] Baste !10 Ne laissez pas de me conter votre aventure.
Octave raconte en détail comment, en l’absence de leurs pères, Léandre est tombé amoureux d’une Égyptienne (Zerbinette) et lui-même, alors qu’il se disait indifférent à la passion amoureuse, s’est épris de la compagne de celle-ci, Hyacinthe.
Scapin. ? Je sens venir les choses. [...]
Octave. ? Ah ! Scapin, un barbare l’aurait aimée.
Scapin. ? Assurément : le moyen de s’en empêcher ? [...]
Sylvestre. ? Si