Caligula, véritable manifeste de l’absurde s’il en est un est une pièce engagée contre l’individualisme mais aussi contre la tyrannie. Albert Camus, prix Nobel de littérature en 1957 cherche à nous faire prendre conscience de l’absurdité de la condition humaine. Où l’on aurait pu trouver une tragédie classique et sombre, Camus réussit le tour de force d’ajouter une touche ironique à son empereur fou.
Je compte proposer un univers ou la mécanique humaine est révélée, la machinerie théâtrale sera donc au cœur de mon adaptation.
Le comédien sera au centre de mon dispositif : celui qui incarne Caligula véritable tyran, prêt aux sacrifices les plus invraisemblables pour triompher de sa quête de l’impossible. Caligula : joueur le plus talentueux qui joue parfaitement de son statut.
Opposé à cet homme sanguinaire, un autre joueur tout aussi talentueux : Cherea, parfait adversaire de Caligula poussé par son envie de justice.
Au centre de l’échiquier, les patriciens, véritables pions entre les mains des deux joueurs que sont Cherea et Caligula. Pour renforcer l’unité de ces personnages et le véritable chœur qu’il forme, leurs voix seront modifiées en temps réel par le bruiteur avec des effets d’écho et de réverbération.
Autre pièce centrale sur ce gigantesque échiquier, Hélicon, dans mon adaptation son rôle sera indispensable. Véritable serviteur de Caligula dont il est le principal allié dans sa quête de l’impossible, il jouera le rôle du machiniste dans ce spectacle. Sur la scène il sera chargé d’actionner les pièges, d’ouvrir les trappes et d’apporter les accessoires.
Une Voix, qui n’existe que dans la tête de Caligula guidera le spectateur tout au long de la pièce et leur permettra de prendre conscience de la folie tyrannique de Caligula.
La pièce sera transposés à l’époque moderne et les costumes seront dénués de détail mais extrêmement raffinés. Enfin, le travail de lumière mis en valeur par un éclairagiste de talent permettra de mettre en scène l’apparition de la