La France a une forte présence sur le continent africain, qui a été soutenue au fil du temps par des liens économiques, politiques et culturels profonds avec ses anciennes colonies, ainsi que par des efforts persistants pour étendre les contacts au-delà de la Françafrique et dans la région. Cependant, en Afrique, où de nouvelles tendances et de nouveaux défis menacent gravement la sphère d'influence de la France et son rôle de partenaire clé en matière de commerce et d'investissement, des changements se préparent. Ces changements ont incité le président Macron à poursuivre ses efforts pour recentrer la politique étrangère française vers l'Afrique, en mettant davantage l'accent sur les avantages mutuels tout en continuant à défendre et à développer les intérêts nationaux français.

Le colonialisme européen a débuté dans les années 1500 et a duré des centaines d'années. Il s'agit d'une ère sombre au cours de laquelle les grands empires occidentaux ont justifié la conquête et l'exploitation économique des pays riches en ressources des Amériques, d'Asie et d'Afrique, où les populations n'étaient pas préparées et mal équipées pour repousser les invasions des puissances militaires les plus puissantes du monde.

De nombreuses colonies africaines faisaient encore partie de l'Empire français à la fin des années 1950, mais des révolutions ont contraint la France à leur accorder l'indépendance. Le gouvernement français a conclu, sous la présidence de Charles de Gaulle, que ses avoirs pétroliers dans les anciennes colonies devaient être conservés pour maintenir l'indépendance énergétique. Au cours de l'ère postcoloniale, la France a continué à contrôler les politiques des pays africains nouvellement indépendants afin de répondre à ses intérêts économiques et de conserver son statut de puissance mondiale. C'est ainsi que s'est développée une relation symbiotique entre les dirigeants français et ceux de ses anciennes colonies, sous l'impulsion du conseiller du gouvernement