Francais La ferme des animaux analyse
Julian
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La ferme des animaux de Georges Orwell :
Extrait de La ferme des animaux, moitié du chapitre VI :
« Vers ce temps-là, les cochons emménagèrent dans la maison d’habitation dont ils firent leurs quartiers. Une fois encore, les animaux crurent se ressouvenir qu’une résolution contre ces pratiques avait été votée, dans les premiers jours, mais une fois encore Brille-Babil parvint à les convaincre qu’il n’en était rien. Il est d’absolue nécessité, expliqua-t-il, que les cochons, têtes pensantes de la ferme, aient à leur disposition un lieu paisible où travailler. Il est également plus conforme à la dignité du chef (car depuis peu il lui était venu de conférer la dignité de chef à Napoléon) de vivre dans, une maison que dans une porcherie. Certains animaux furent troublés d’apprendre, non seulement que les cochons prenaient leur repas à la cuisine et avaient fait du salon leur salle de jeux, mais aussi qu’ils dormaient dans des lits. Comme de coutume, Malabar en prit son parti : – « Napoléon ne se trompe jamais » –, mais Douce, croyant se rappeler une interdiction expresse à ce sujet, se rendit au fond de la grange et tenta de déchiffrer les Sept Commandements inscrits là. N’étant à même que d’épeler les lettres une à une, elle s’en alla quérir Edmée.
« Edmée, dit-elle, lis-moi donc le Quatrième Commandement. N’y est-il pas question de ne jamais dormir dans un lit ? »
Edmée épelait malaisément les lettres. Enfin :
« Ça dit : Aucun animal ne dormira dans un lit avec des draps. »
Chose curieuse, Douce ne se rappelait pas qu’il eût été question de draps dans le Quatrième Commandement, mais puisque c’était inscrit sur le mur il fallait se rendre à l’évidence.
Chose curieuse, Douce ne se rappelait pas qu’il eût été question de draps dans le Quatrième Commandement, mais puisque c’était inscrit sur le mur il fallait se rendre à l’évidence. Sur quoi, Brille-Babil vint à passer par là avec deux ou trois chiens, et il fut à même d’expliquer l’affaire sous