VI Chanson, V Hugo
Les Châtiments, Livre VII 1

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| | Sa grandeur éblouit l'histoire. Quinze ans, il fut
Le dieu que traînait la victoire Sur un affût ;
L'Europe sous sa loi guerrière Se débattit. -
Toi, son singe, marche derrière, Petit, petit.Napoléon dans la bataille, Grave et serein,
Guidait à travers la mitraille L'aigle d'airain.
Il entra sur le pont d'Arcole, Il en sortit. -
Voici de l'or, viens, pille et vole, Petit, petit.Berlin, Vienne, étaient ses maîtresses ; Il les forçait,
Leste, et prenant les forteresses Par le corset ;
Il triompha de cent bastilles Qu'il investit. -
Voici pour toi, voici des filles, Petit, petit.Il passait les monts et les plaines, Tenant en main
La palme, la foudre et les rênes Du genre humain ;
Il était ivre de sa gloire Qui retentit. -
Voici du sang, accours, viens boire, Petit, petit.Quand il tomba, lâchant le monde, L'immense mer
Ouvrit à sa chute profonde Le gouffre amer ;
Il y plongea, sinistre archange, Et s'engloutit. -
Toi, tu te noieras dans la fange, Petit, petit. |

Hugo réduit à l'exil par Napoléon III lors du coup d'état du 2 décembre 1951( qui a mis fin à la démocratie instaurée en 48) va s’employer durant tout le long de son poème à dévaloriser celui qu'il avait baptisé "Napoléon, le Petit", en opposant systématiquement les 2 personnages
Hugo emploi un lexique valorisant pour Napoléon Ier, très dévalorisant pour Napoléon III
Hugo fait une image hyperbolique de Napoléon Ier en le comparant notamment à un Dieu : « le dieu » v3, tenant à sa main v26-27 (référence à Jupiter ou à Zeus). Il le compare également à un guide avec « guidait »v11 et « tenant (…) les rênes du genre humain »v26-28
Victor Hugo s’emploi à faire une vision méprisante de Napoléon III Le fait le plus marquant est la reprise des termes