1. Questions de leçon
1. Salvador Allende était le président du Chili, président socialiste. Le général Pinochet lui a succédé en
1973 en prenant le pouvoir par un coup d’Etat. Il a profité de la situation fragile du pays, en grève, du soutient de l’armée chilienne, des classes aisées et des Etats Unis, plus favorables au capitalisme qu’à la politique et aux idées communistes du Chili de l’époque, pour renverser le pouvoir du président Allende.
Pinochet a ainsi pu installer sa dictature pendant 17 années, de tortures, d’emprisonnements, d’exécutions et de disparitions pour le peuple chilien. Toute liberté d’expression fut abolie.
2. Antonio Skarmeta est l’auteur de la nouvelle « La Rédaction ».
3. On peut dire que le langage de Pedro est un langage puéril car il est truffé d’images qui renvoient au monde de l’enfance et à son imaginaire.
Exemple :
- « un monsieur en uniforme militaire, une médaille sur la poitrine longue comme une carotte, des moustaches grises et des lunettes plus noires que la crasse des genoux » : deux comparaisons qui renvoient au quotidien de l’enfant, mais qui servent avant tout à faire la caricature de l’armée. L’absurdité est aussi présente dans la description que l’enfant fait du militaire, à l’école : « les mains croisées derrière le dos, se plaça d’un saut, jambes écartées, étira le cou en levant un peu le menton », une attitude conforme à celle d’un militaire face à un régiment, mais complètement décalée ici devant une classe d’enfants. Cette scène n’est pas seulement tragique car elle repose sur l’autorité excessive du militaire. Le narrateur condamne l’autorité à outrance, une démonstration de force injustifiée.
Stéréotype du militaire bête et méchant, d’autant plus ridicule qu’il sera vaincu par cette classe qui n’obtiendra pas la médaille, qui n’aura donc pas su satisfaire les attentes du colonel. Le narrateur semble même faire appel ici à la connivence du lecteur pour faire passer son message.
4. Le point de