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-Le romantisme : (1820-1850) Le mouvement se crée après l’héroïsme de Napoléon, pendant le Restauration, moment de l’histoire où le conservatisme moral et social se double d’une politique favorable aux affaires, si bien que les dirigeants étaient bien souvent des nouveaux riches, volontiers arrogants.
Ce mouvement se crée donc en marge du système politique, l’écrivain se sent seul contre tous, puisqu’il n’adhère pas au pouvoir en place. Cela explique en partie pourquoi, dans ce courant, on retrouve souvent, en thème fondateur, la volonté de parler de soi, de se replier sur soi-même. Les Romantiques restent cependant des observateurs très curieux de l’histoire, mais ils se sont pour la plupart sentis mis à l’écart des événements essentiels que la France connaissait. C’est alors qu’apparaît « le mal du siècle », qui est fait d’une impuissance à imposer des valeurs authentiques, dans une société dominée par l’argent.
Le mouvement affirme la primauté de l’émotion sur l’intellectualité, et la profonde poésie de la vie. Il porte son attention sur l’individu, recherche le dépaysement spatial (goût pour l’exotisme), le temporel (goût pour l’histoire), le social (intérêt pour le peuple que les auteurs mythifiaient), le religieux ( goût pour le mysticisme, pour le sacré qui offrent un refuge contre le médiocrité sociale).
La préface que V.Hugo rédige, en 1827, pour son drame Cromwell formule les grands principes du drame romantique et constitue le manifeste de la nouvelle école. Il dira, à ce propos, dans la préface de Cromwell : Elle [ la poésie ] se mettra à faire comme la nature, à mêler dans ses créations, sans pourtant les confondre, l’ombre à la lumière, le grotesque au sublime, en d’autres termes, le corps à l’âme, la bête à l’esprit ; car le point de départ de la religion est toujours le point de départ de la poésie. […] nous venons d’indiquer le trait caractéristique, la différence fondamentale qui sépare, à notre avis, l’art moderne de l’art