Français
Au clair de la lune
Au clair de la lune,
Mon ami Pierrot,
Prête-moi ta plume
Pour écrire un mot.
Ma chandelle est morte,
Je n’ai plus de feu,
Ouvre-moi ta porte,
Pour l’amour de dieu.
Au clair de la lune,
Pierrot répondit :
-Je n’ai pas de plume,
Je suis dans mon lit.
Va chez la voisine,
Je crois qu’il y est,
Car dans sa cuisine
On bat le briquet.
Au clair de la lune,
On n ‘y voit qu’un peu :
On chercha la plume,
On chercha le feu.
En cherchant d’la sorte
Je n’sais c’qu’on trouva,
Mais j’sais que la porte
Sur eux se ferma
Jean-Baptiste Lulli
Colchiques
Colchiques dans les près fleurissent, fleurissent
Colchiques dans les près : c’est la fin de l’été
La feuille d’automne emportée par le vent
En ronde monotone tombe en tourbillonnant.
Châtaignes dans les bois se fendent, se fendent
Châtaignes dans les bois se fendent sous les pas
Et ce chant dans mon cœur murmure, murmure
Et ce chant dans mon cœur appelle le bonheur
Francine Cockenpot
A la claire fontaine
A la claire fontaine
M’en allant promener,
J’ai trouvé l’eau si belle
Que je m’y suis baigné.
Il y longtemps que je t’aime,
Jamais je ne t’oublierai !
Sous les feuilles d’un chêne
Je me suis fait sécher ;
Sur la plus haute branche
Le rossignol chantait.
Chante rossignol, chante,
Toi qui as le cœur a rire…
Moi je l’ai à pleurer !
J’ai perdu mon ami,
Sans l’avoir mérité,
Pour un bouquet de roses
Que je lui refusai.
Je voudrais que la rose
Fût encore un rosier,
Et que mon doux ami
Fût encore à aimer.
Jacques Cartier
Les maçons de la creuse
On chante des chansons
De toutes manières.
Des filles, des garçons,
Des bergers, des bergères.
Je ne sais pas conter
Ces histoires charmeuses,
Mais je vais vous chanter
Les maçons de la Creuse.
Arrivé le printemps
Ils quittent leur chaumière ;
Laissant leurs grands parents,
Leurs enfants et leurs mères.
Cachant leur désespoir,
Les filles amoureuses,