FREUD 5 LECONS SUR LA PSYCHANALISE
Première leçon : étude d’un cas. Découverte de l’inconscient, de ses rapports avec certains troubles somatiques.
Le cas d’Anna : la patiente présente des troubles tellement divers qu’on ne peut les supposer en rapport avec le cerveau, chez une personne dont les organes essentiels sont sains ; dès l’Antiquité, les médecins grecs avaient déjà repéré ce type de troubles sous le nom d’hystérie. Dans ce domaine la médecine était impuissante … et vexée de l’être ; les médecins considéraient les hystériques comme des simulateurs.
Changement d’attitude chez le Dr Breuer : en répétant sous hypnose les mots murmurés par Anna dans ses états d’absence, la jeune fille raconte l’histoire à laquelle se rattachent ces mots et le fait de l’exprimer fait disparaître tel ou tel de ces maux : il apparaît ainsi que ces symptômes sont liés à un choc psychique violent qu’elle avait dû surmonter, qui était resté ancré en elle et avait gardé un grand pouvoir dynamique : en exprimant « avec extériorisation affective » ce qu’elle avait dû refouler, elle revient à un état normal mais peu durable. Freud donne plusieurs exemples de ces maux qui disparurent ainsi et en tire la leçon : « les symptômes étaient déterminés par des scènes dont ils formaient des résidus mnésiques », scènes pénibles qui avaient été oubliées sans l’être et qu’il fallait reproduire en remontant le temps « dans l’ordre inverse ». Résumé fait par Freud : « les hystériques souffrent de réminiscence », les symptômes sont les « résidus et les symboles d’évènements traumatiques. » ( trauma en grec : choc) Il y a « fixation de la vie mentale aux traumatismes pathogènes » : c’est cela qui caractérise la névrose. Freud constate : 1) qu’il faut que le souvenir exprimé sous hypnose soit accompagné d’ « affects » pour que le symptôme disparaisse, cet affect qui a été réprimé (inhibé) au moment où l’évènement traumatisant s’est produit ; cela constitue une décharge