Freud
En 1889, Freud fait son second voyage à Paris chez Jean-Martin Charcot, puis à Nancy auprès d'Ambroise A Liébault et d'Hippolyte Bernheim, dont il traduira et introduira le livre De la suggestion et de ses applications à la thérapeutique. Il abandonne l'utilisation de l’hypnose dans le traitement de sa patiente Emmy von N., et débute l’application de la méthode cathartique de Joseph Breuer.
L'année suivante, a lieu la première rencontre professionnelle avec Wilhelm Fliess à Salzbourg ; en le quittant, Freud a un accès de phobie lors du voyage en train.
Freud s'installe au n° 19 de la rue Berggasse à Vienne en 1891, où il écrit son premier livre dédié à Breuer, Contribution à la conception des aphasies, qui est une étude critique. C'est le début de la collaboration avec Breuer ; la correspondance avec Fliess s'intensifie et Freud adresse des manuscrits scientifiques.
En 1892, il traduit le livre de Bernheim : Hypnotisme, Suggestion, Psychothérapie. L'année d'après, suite à la mort de Charcot, Freud écrit une longue notice nécrologique, alors qu'en France, personne n'en publie. C'est alors que Freud publie dans Les Archives neurologiques un article écrit de 1888 à 1893, qui avait obtenu l’acceptation de Charcot : « Quelques considérations pour une étude comparative des paralysies motrices organiques et hystériques » ; il publie également : Le mécanisme psychique des manifestations hystériques.
Freud rencontre Fliess à Berlin : c'est le début d'une série de rencontres entre les deux amis, une ou plusieurs fois par an à Berlin ou à Vienne et dans diverses villes, où ils tiendront leurs « congrès » scientifiques privés.
Durant la décennie allant de 1894 à 1904, Freud présente divers troubles sur lesquels il s’interroge dans la correspondance avec Fliess. Fumeur, il a des troubles névrotiques quand il tente de s’arrêter. Ceci ne l'empêchera pas de publier une vingtaine d’articles et de livres durant cette même