Frida kahlo autorretrato en la frontera entre mexico y estados unidos
Lors de sa première et dernière exposition à Mexico, le 13 avril 1953 à la galerie Lola Alvarez Bravo, on doit l’emmener au vernissage en ambulance et l’allonger dans son fidèle lit à baldaquin installé sur place pour l’occasion. Augure d’une veillée funèbre, en silence les invités défilent pour encourager l’artiste. L’état de santé de Frida s’aggrave rapidement. Déjà privée de trois doigts de pieds à la jambe droite, les médecins décident de l’amputer jusqu’au genou. La gangrène a-t-elle atteint son esprit, à l’exception de son ‘Journal’ et de quelques natures mortes qualifiées de “vivantes”, Frida Kahlo arrive à peine à peindre, affaiblie par les doses de morphine qu’elle absorbe en grandes quantités. Aussi malade que l’est son pays, en juillet 1954 elle participe à une manifestation politique en chaise roulante, dernier élan vital avant de rendre l’âme le 13 juillet, officiellement à la suite d’une embolie pulmonaire, officieusement le saura-t-on jamais...
Envolée la colombe ? La délivrance s’est encore fait attendre : à l’image de sa vie tumultueuse, les derniers hommages rendus à Frida Kahlo furent tout aussi agités. Avant que la dépouille ne soit incinérée, Diego Rivera place un drapeau orné de la faucille et du marteau sur le cercueil de sa bien-aimée, valant au directeur des beaux-arts où se déroulait la cérémonie un renvoi immédiat. La lutte finale a un goût d’ultime farce, “que sera sera”, paix à la camarade