Fukushima
an après Fukushima
L'accident de la centrale japonaise de Fukushima le 11 mars 2011 a plongé l'industrie
nucléaire dans sa plus profonde crise depuis la catastrophe de Tchernobyl il y a 25 ans.
Sans pour autant la couler, mais en remettant sérieusement en cause sa suprématie
énergétique dans les pays développés.
Quelques semaines après la diffusion planétaire d'images-chocs des réacteurs du
complexe atomique Fukushima Daiichi, vomissant des panaches radioactifs à la suite du
tsunami géant, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) divisait par deux ses prévisions
de croissance de l'énergie nucléaire dans le monde. Une perspective résultant largement
des décisions japonaises.
Le Japon, géant nucléaire traumatisé
Traumatisé par cet accident de niveau 7, le maximum, le pays du soleil levant a mis un
sérieux frein à sa stratégie. Fin mai 2012, le dernier réacteur nucléaire des 54 installés
dans le pays cessera de fonctionner. Un comble pour l'archipel qui prévoyait de faire
passer de 30% à 50% la part du nucléaire dans sa production d'énergie d'ici 2050.
Depuis, le charbon et le gaz naturel ont repris du service, faisant grimper le montant des
factures énergétiques. Le prix de l'électricité a augmenté de 17% pour les industriels,
tandis que les particuliers se préparent à une hausse de 10%. En conséquence de ces
surcoûts, on assiste à une accélération de la délocalisation de l'appareil productif.
Du coup, les Nippons s'organisent et se tournent vers des logements "durables",
économes en matière de dépense énergétique. L'isolation, qui n'était pas une priorité
auparavant, accélère la mue du secteur résidentiel et favorise l'émergence de nouveaux
acteurs dans ce secteur. Comme le géant de l'internet Masayoshi Son, qui veut déployer
un réseau de centrales solaires.
Toutefois, l'interruption totale ne devrait être que