FUSION ACQUISITION
Les fusions entre entreprises aboutissent à ce qu'une entreprise A et une entreprise B créent une entreprise AB (cas d'une fusion entre égaux) ou Ab ou aB (la fusion asymétrique) ou C (la fusion est parfois l'occasion de changer de nom, voire d'activité). Les acquisitions permettent à une entreprise A de devenir une entreprise A+. Elles se font le plus souvent via une offre publique d'achat (OPA) et doivent être distinguées des simples prises de participation. Parfois la marque achetée disparaît, parfois elle reste (il reste des stations Amoco, Texaco et Mobil aux Etats-Unis, pourtant ces groupes ont été rachetés respectivement par BP, Chevron et Exxon). La frontière est floue entre ces deux types d'opérations puisque souvent ce qui est présenté comme une fusion relève en réalité de l'acquisition ou vice-versa, d'ou l'appellation mêlée F&A. Dans la plupart des cas, on a affaire à des acquisitions qu'il faut ensuite gérer et c'est alors que l'on parle de faire fusionner les équipes, les projets etc. pour dégager des synergies. Mais la question est ouverte de savoir si ces opérations sont in fine positives pour les entreprises concernées, pour les actionnaires, les salariés et les consommateurs : dans certains cas, small is beautiful.
Analyse
Les fusions-acquisitions (F&A) constituent un mode de croissance qui permet aux entreprises de renforcer leur position concurrentielle, d'accéder à de nouveaux marchés, de s'internationaliser, d'acquérir de nouvelles compétences et de se diversifier.
Toutefois, ce type d'opération est marqué par au moins trois difficultés :
1. Les fusions et acquisitions connaissent un taux d'échec très élevé. On parle communément d'un taux d'échec supérieur à 50%, quels que soient les indicateurs utilisés, boursiers ou opérationnels. Les plans stratégiques qui les commandent sont donc inégalement vérifiés.
2. Dès la fin du XIX° siècle, Alfred Marshall relevait la contradiction suivante : la course à la taille favorise a