Futurisme
Un mouvement « Valet de Carreau » a existé en Russie (appelé également cubo-futurisme) dans les années 1910-1917 (Vladimir Maïakovski, Kasimir Malevitch, Velimir Khlebnikov, Piotr Kontchalovski, Mikhaïl Matiouchine, Ilia Machkov, Aristarkh Lentoulov, Gontcharova, Kouprine, Tatline etc.).
Le futurisme prône l'amour de la vitesse (Luigi Russolo, Dynamisme d'une automobile, 1912-1913) et de la machine (exalte la beauté des voitures), ainsi que la nécessité de la violence pour débarrasser l’Italie du culte archéologique du passé. Marinetti est le seul à pousser ses idées jusqu’à se réclamer du social-darwinisme en exaltant « la guerre - seule hygiène du monde ». Théoricien du « dynamisme plastique futuriste », Boccioni écarte les nouveaux média technologiques, tels le cinéma et la photographie. Il stigmatise les recherches du « photodynamisme futuriste » des frères Anton Giulio Bragaglia et Arturo Bragaglia, ainsi que le cinéma abstrait des frères Arnaldo Ginna et Bruno Corra (it), considérant que la main de l’artiste est l’instrument le plus apte à transmettre l’élan vital qui nourrit le monde moderne2.
Plus qu'un mouvement, le futurisme devient un art de vivre et une véritable révolution anthropologique3. Il touche la peinture, la sculpture, la littérature, le cinéma, la photographie, le théâtre, la mise en scène, la musique, le bruitisme, l'architecture, la danse, la typographie, les moyens de communication, et même la politique4, la cuisine5 ou la