Galilée lus par einstein
Ce qui suit est simplement un résumé de ce livre qui expose le principe de relativité de Galilée-Newton, jusqu’à Einstein. Il montre que chez Einstein même l’histoire des sciences (sa lecture et son interprétation des textes) n’est pas séparable de la science.
I- GALILÉE.
Un dialogue de sourds. Dialogue concernant les deux plus grands Systèmes du Monde, 1632, Florence.
« SALVIATI : le mouvement est mouvement et agit (littéralement : opère) comme mouvement, en tant qu'il est en relation avec des choses qui en sont privées ; mais, pour ce qui concerne les choses qui y participent toutes également, il n'agit nullement (littéralement : il n'opère en rien) et il est comme s'il n'était pas » La physique aristotélicienne établit une différence de nature intrinsèque entre repos et mouvement liée à l'existence d'un ordre cosmique en vertu duquel chaque objet possède dans l'Univers, un « lieu » qui lui est propre, conforme à sa nature, vers lequel il tend à revenir s'il en est écarté, et où il reste`immobile si rien ne vient l'en déloger. Le repos est constitutif de la matière et le mouvement est retour à l'ordre. Le mouvement aristotélicien est un changement d'état (provoqué par un agent extérieur). Le repos est pensé non pas comme un mouvement nul, mais comme son terme et sa finalité. En ce sens, il en diffère radicalement, absolument. Pour Salviati (pour Galilée donc) le mouvement est modification des relations ou des rapports entre les choses, ce n'est que cela ; les choses sont extérieures à leur mouvement ; celui-ci n'affecte pas leur être. Le mouvement, comme le repos, est un simple état et non un changement d'état > équivalence entre repos et mouvement > le mouvement d'un corps n'est pas l'indice d'une structure interne particulière. Contrairement au changement qui n'affecte qu'un seul corps, le mouvement - et le repos - ne se conçoivent