Gambetta
HK1
11/02/2011
Commentaire d'histoire
Gambetta et le suffrage universel, Paris, Cirque du Château d'Eau, 9 octobre 1877
Ce discours est prononcé par Léon Gambetta, républicain modéré, qui après l'expérience de la Commune de Paris et l'installation de la III ème République en 1871, mènera une longue action de propagande en faveur de la République et dans un but de rassurer les français. Il prononce ce discours lorsqu'il est député, le 9 octobre 1977 lors d'une réunion électorale dans le XX ème arrondissement. Ses paroles s'inscrivent dans un contexte d'affrontement. En effet, après la crise du 16 mai 1977 qui présente un conflit entre le président de la République Mac-Mahon, qui est plutôt légitimiste mais cependant légaliste et nationaliste, et la majorité républicaine de la Chambre des députés, aura lieu une campagne forte, passionnée et agitée en vue des prochaines élections législatives qui auront lieu en octobre 1977. Le retour de la République institué par les lois constitutionnelles de février et juillet 1875 n'est donc pas à l'abri d'un retour offensif des monarchistes. Lors d'un discours prononcé le 15 août 1877 à Lille, Gambetta affirme ses intentions, et prévient : « Quand le pays aura parlé, il faudra se soumettre ou se démettre ». Le discours du républicain s'inscrit donc un contexte de campagne électorale, 5 jours avant les élections, et Gambetta entend bien affirmer l'obligation que représente le suffrage universel, qui se distingue du suffrage censitaire du fait que la totalité des citoyens peuvent voter. Par conséquent, le suffrage universel est donc le symbole de la démocratie.
Dans quelle mesure Gambetta entend t-il montrer l'intérêt du suffrage universel lié au fonctionnement d'un ordre républicain et par conséquent en critiquant les conservateurs dont fait parti le président de la République actuel ?
Nous verrons ici l'importance que Gambetta accorde au suffrage universel ainsi que sa finalité. Dans un contexte